Le shogun était une autorité à part de l’empereur, il prenait toutes les décisions concernant les sphères militaires et économiques de l’empire nippon. Il était définitivement l’homme le plus puissant du Japon, Il pourrait être comparé à un seigneur comme il y en avait pendant le régime seigneurial en France. Sa parole a force de loi lorsqu’il s’adresse à ses samouraïs, mais comme le seigneur auquel je l’ai déjà comparé, il n’a pas un pouvoir très important hors de son territoire.

Les systemes politique

mode de vie

Le mode de vie des samouraïs est assez particulier. Par un réflexe purement occidental, nous sommes généralement tentés de penser qu’un guerrier passe ses journées à s’entraîner pour perfectionner ses techniques de combat, mais rien n’est plus faux dans le cas des samouraïs. En fait, ils étaient non-seulement des guerriers mais aussi des artistes qui pratiquaient la peinture, le dessin et la sculpture, ainsi que la cérémonie du thé et la formation de bouquets de fleurs. Ce côté plus sensible s’est surtout développé à partir de l’époque Edo, une des rares époques où les conflits armés pouvaient presque se compter sur les doigts au Japon, pendant laquelle la paix a permis (ou obligé) aux samouraïs de trouver d’autres occupations que le combat. Ils étaient déjà des gens très raffinés, mais le fait qu’ils ne puissent pas cultiver la terre leur enlevait tout de suite des options de passe-temps..

l'edit de séparation

sous les Tokugawa au XVIIe, qui créèrent une hiérarchie sociale en quatre classes (les guerriers-administrateurs, les paysans, les artisans et les marchands) -, les daimyos Shimazu de Satsuma permirent à leurs vassaux (les Sata de Chiran) de pratiquer la culture et le commerce du thé. On peut faire la même remarque sur le chapitre 5, en rappelant que les ashigaru porteurs d’arquebuses ne devinrent samouraïs (de plus bas rang) qu’au XVIIe.

Autrement dit Stephen Turnbull ne montre sans doute pas assez clairement pour le lecteur moins familier que lui de l’histoire japonaise, que la notion de samouraï évolua avec le temps : les guerriers furent d’abord désignés par le terme mononofu puis par le terme bushi (au VIIIe siècle, d’où le bushido, la « voie du guerrier », le code de l’honneur samouraï).

Les gardes de la Cour impériale et de la haute noblesse ont été désignés sous le terme saburai (Xe siècle) puis samurai au début du XVIIe (période Edo), avec une plus forte idée de subordination. Les deux termes bushi et samurai se sont confondus à la fin du XIIe siècle. On regrettera de même l’absence de chapitres sur l’éducation, la vie, les armes et la culture des samouraïs.

mode de vie

La mort des samouraïs

hara-kiri

La mort faisait partie intégrante de la vie des samouraïs. Elle dicte leur conduite et ils sont entraînés à la savoir près d’eux en tout temps. Tout y est relié d’une manière ou d’une autre. Un exemple assez flagrant serait le fait que les samouraïs se laissent pousser la moustache.

C’est une habitude qui peut paraître banale au premier abord, mais cette habitude a une explication assez simple : la tête d’un samouraï mort au combat, si elle est tranchée pendant un affrontement, doit pouvoir être différenciée de celle d’une femme. Les Japonais étant souvent glabre, il est plus facile pour eux de faire pousser une moustache qu’une barbe complète.